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Histoire de la Grèce


                      -1500




Île la plus au sud des 
Cyclades, Santorin se voit littéralement refaçonnée
 par une éruption. Le volcan coupe le territoire, séparant les îlots de 
Thérasia et d’Aspronisi. Il provoque également de gigantesques 
raz-de-marée qui vont jusqu’à détruire la côte nord de la Crête. 
La catastrophe ensevelit également Akrotiri et certains penseront 
que la destruction de cette citée prospère inspirera à Platon 
la légende de l’Atlantide. Sans doute effrayés par les secousses 
sismiques qui annonçaient le réveil du volcan, les insulaires 
semblent avoir fui à temps. Au fil des siècles, de nombreuses 
éruptions continueront à modifier l’aspect de l’île.


Les premiers Jeux Olympiques se déroulent à 
Olympie
d’où leur nom. Selon la légende, ils furent instaurés 
par Héraclès en personne, tandis que les Dieux avaient 
donné l’exemple avec des épreuves de lutte et de pugilat.
 Les Jeux se tiendront tous les quatre ans et seront 
un symbole de l’unité culturelle des cités grecques 
ainsi que de la valeur qu’elles accordent aux athlètes. 
Les Jeux sont accompagnés d’une trêve militaire 
stricte tandis que seuls les citoyens, hommes libres, 
sont en droit d’y participer. Des jeux équivalents 
ont lieu à la même époque à Némée (Jeux Néméens), 
à Corinthe (Jeux Isthmiques) et à Delphes (Jeux Pythiques).

Alors qu’
Athènes subit une grave crise agraire, Solon 
modifie en profondeur le fonctionnement de la cité. 
Il interdit la servitude pour dettes et efface ces dernières.
 Mais surtout il réforme le corps civique. 
L’accès au pouvoir était déterminé par l’appartenance à des classes,
 celles-ci ne seront plus simplement déterminées
 par le sang mais par la richesse. Un rôle militaire est également attribué 
à chaque classe. Surtout Solon donne un pouvoir à la Boulê,
 assemblée jusqu’ici purement consultative. Enfin la création de l’Héliée, 
tribunal populaire, permet à tous de participer à la justice de la cité.




Le philosophe et astronome 
Thalès avait prédit une éclipse solaire 
pour l’année 585 av. J.-C. Lorsque celle-ci a lieu,
 il accède à une célébrité immédiate. 
Les moyens lui ayant permis de réaliser 
cette prédiction restent cependant inconnus : 
peut-être a-t-il réalisé des calculs sur le mouvement des astres. 
Une autre hypothèse serait qu’il ait eu la connaissance ou
 bien l’intuition du Saros, l’intervalle – régulier - entre deux éclipses.
 L’historien Hérodote racontera plus tard que cette éclipse
 aurait interrompu un combat 
entre le roi de Babylone Nabuchodonosor et les Lydiens.


Comme le révèle son étymologie qui superpose "bouc" et "chant", 
la tragédie naît des célébrations religieuses consacrées à Dionysos.
 Faisant jouer trois acteurs face à un chœur, la tragédie évoque
 la destinée de l’homme et sa confrontation avec les Dieux. 
C’est à Athènes et lors du siècle suivant qu’elle va devenir 
le genre littéraire majeur, l’aspect politique prenant 
peu à peu le dessus sur le caractère religieux. 
EschyleSophocle et Euripide en seront 
les principaux représentants au Vème siècle avant J.C.


Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par 
Pisistrate en 546 avant J.-C., 
Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre 
sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque
Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate
 se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père.
 La tyrannie, qui avait jusqu’ici fait prospérer Athènes,
 est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, 
seront ensuite célébrés comme des héros 
de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. 
Le régime d’Hippias, de plus en plus autoritaire,
 sera renversé quelques années plus tard.


N’ayant pas reçu le soutien populaire dont a bénéficié son père, 
Hippias ne parvient pas à maintenir son autorité. Il est renversé deux ans après l’assassinat de son frère et fuit pour rejoindre la cour de Darius. Cet exil auprès des Perses, avant les guerres médiques, sera perçu comme une ultime et impardonnable trahisonAthènes, qui doit ce renversement à Sparte et aux grandes familles qui s’y étaient exilées, est alors en pleine crise politique. Ces dernières tenteront de rétablir l’oligarchie.


Clisthène parvient à établir un régime qui évite le retour à l’oligarchie à Athènes. Il instaure alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles.


Les Grecs tentent de se débarrasser de la domination de la 
Perse dans certaines citées et parviennent à investir Sardes en Asie mineure. Ils brûlent la ville basse mais la citadelle résiste. Les tyrans mis en place dans les citées ioniennes (autour de la mer Égée, notamment en actuelle Turquie) par les Perses sont dirigés par le gouverneur de Sardes. Mais cette demi victoire annonce une défaite à Ephèse et une politique de répression de Darius, le roi des Perses.


Point de départ de la 
révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La cité est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l’Est en esclavage. Cette cruelle défaite, due au manque de cohésion des citées grecques, annonce d’une part la première guerre médique et d’autre part la future hégémonie d’Athènes, reposant sur cette volonté d’union.


Sous la direction du stratège 
Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieurs en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu’à Athènes annoncer la victoire et meurt d’épuisement immédiatement après. L’épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse. Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l’apogée d’Athènes et de la démocratie s’amorce.


Alors qu’une expédition est en cours pour mater la rébellion égyptienne, le 
roi Perse Darius Ier s’éteint. Son fils, Xerxès Ier, lui succède et entend réussir là où son père a échoué : en Grèce. Rapidement, il lancera une grande offensive, connue sous le nom de deuxième guerre médique et cherchera à se venger d'Athènes, citée qui a sauvé les Grecs en 490 avant J.-C. L’empire Perse est alors immense et puissant, et, sous la domination de la dynastie Achéménide, il le restera jusqu’à l’avènement en Macédoine d’Alexandre le Grand.




Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d’argent du Laurion. Cette 
découverte participe non seulement à l’enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l’attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine.


Les troupes 
Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s’entendre lors du Congrès de Corinthe à l’été -481, se coordonnent et décident d’abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l’avantage du nombre.


Trois cents trières grecques, dont une 
majorité athénienne, attendent l’immense flotte Perse au Cap d’Artémision. Les combats qui s’engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l’avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s’opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s’étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.


Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, 
roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l’entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu’à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l’isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.


Devant la supériorité numérique de la 
flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique.


Au cours d’un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant 
Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l’armée perse à Platées, au Nord-Ouest d’Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l’hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s’avèrent payant pour les grecs. C’est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu’ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.


Sous l’impulsion de 
Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s’associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l’armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine.




Eschyle fait représenter "Les Perses" à Athènes. C’est la plus ancienne tragédie grecque dont le texte nous soit parvenu : elle évoque la seconde guerre médique et notamment la bataille de Salamine. Ayant lui-même combattu lors de ces guerresEschyle en fait des descriptions violentes et crues, mais surtout, cet auteur va révolutionner le genre en faisant apparaître plusieurs acteurs et non plus seulement un narrateur accompagné du chœur.

                 Histoire de la Grèce

Malgré le prestige qu’il a pu obtenir lors de la 
bataille de SalamineThémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l’ostracisme de Thémistocle, c’est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l’ennemi véritable d’Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses. L’ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d’Athènes.


Sparte est déstabilisée par un séisme qui détruit et désorganise une partie de la ville. La cité des "Egaux" subira dans la foulée une révolte de ses serfs, les hilotes. Le soulèvement, qui profite certainement de la faiblesse contextuelle de la cité, se poursuivra un certain temps et engendrera une rupture diplomatique avec Athènes. La proposition d’aide de cette dernière se heurtera en effet à une fin de non recevoir de la part des Lacédémoniens.


Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", 
Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu’ils subissent. Lorsqu’ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.


"L’Orestie", d’
Eschyle, est présentée pour la première fois à Athènes. Seule trilogie complète de cette époque dont on a encore le texte, elle met en scène avec force les mystères de la destinée à travers la malédiction des Atrides. Les thèmes de la vengeance mais surtout de la justice et du droit traversent et donne à l’œuvre toute sa signification. Les cycles mythologiques de la tragédie grecque traverseront les siècles et réapparaîtront dans le théâtre à partir de la Renaissance.


Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d’Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d’Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l’attribuant en partie.




Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.


Sous la pression de 
Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d’un nouveau temple en l’honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l’Acropole n’avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénontemple entouré d’une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l’Erechthéion.


Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d’Athènes en devenant stratège. Ce poste n’est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l’apogée d’Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les "misthoi", indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.


Après onze ans de travaux, la cité a achevé le 
Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statues et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d’Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s’arrêtent pas là : pendant cinq ans l’entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées.


Les spartiates parviennent à l’Attique, territoire entourant la ville d’
Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l’enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d’Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l’Attique.


Sophocle écrit "Œdipe-roi", tragédie retraçant le destin sanglant d’Œdipe, meurtrier involontaire de son père et coupable d’inceste avec sa mère. Digne successeur, mais aussi concurrent d’EschyleSophocle innove dans la forme de la tragédie et donne une part plus grande à la volonté humaine. Mais celle-ci se heurte violemment à la fatalité : ainsi, malgré les précautions de ses parents et les siennes, Œdipe ne peut échapper au destin formulé par l’Oracle. Outre l’influence considérable de cette tragédie dans la littérature et le théâtre, Œdipe-roi est le support de la thèse du complexe d’Œdipe. Toutefois, sans remettre en cause la valeur psychanalytique de la théorie de Freud, cette interprétation du texte est très controversée.


Périclès succombe à l’épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l’intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la   maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l’amende puis finalement réélu, Périclès n’était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu’en 421 avant J.-C.


Hérodote meurt dans la cité de Thourioi, après avoir certainement fait de nombreux voyages à travers la Grèce, l’Egypte et l’Asie mineure. Il laisse derrière lui une œuvre fondamentale : "Enquêtes" (également appelée "Histoires"), considérée comme le livre fondateur de l’Histoire. Hérodote, expliquant les guerres médiques, ne se limite plus à une description mais recherche les causes dans les événements précédents chez les différents peuples engagés. Il associe la vertu des personnalités engagées au cours des événements, ouvrant la voie aux futurs historiens grecs tels que Thucydide, mais aussi aux Romains.




Les Athéniens prennent le dessus sur l’
armée spartiate à Sphactérie et capturent alors environ 400 hoplites. Parmi ces soldats, au moins cent sont Spartiates, la victoire est alors également psychologique : ces armées, dans lesquelles combattaient des "égaux", étaient réputées pour leur invincibilité. Toutefois, au cours des dix années de conflits qui précèdent la Paix de Nicias, les victoires ou défaites des deux camps s’équilibreront.


En 423 avant J.-C., 
Aristophane, connu pour ses comédies satiriques, compose « Les Nuées ». Dans cette pièce, il s’attaque aux sophistes et plus particulièrement à Socrate, dont l’un des personnages porte le nomPlaton vengera son maître à penser en -385 dans « Le Banquet ». Il y décrira un homme ridicule, du nom d’Aristophane, qui est pris de hoquet dès qu’il veut parler. Socrate n’est pas la seule victime d’Aristophane puisque ce dernier s’attaquera également à Euripide dans « Thesmophories » en -411 et les « Grenouilles » -405.

Les Athéniens entreprennent la 
construction du monument le plus sacré de l’Acropole : l’Erechthéion. Construit à l’emplacement du temple d’Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c’est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c’est la dernière grande construction sur l’Acropole.


Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d’une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo. Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d’approuver cet accordAthènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence.


Symptôme d’une génération, 
Euripide présente une nouvelle œuvre où sa foi dans les Dieux et les traditions s’avère critique. Ainsi, "Les Troyennes" évoque non plus la gloire des combats mais le malheur qui en résulte. Euripide intègre en effet dans ses pièces un facteur social, et explore les conflits intérieurs. Bien qu'il soit reconnu comme l’égal d’Eschyle et de Sophocle pour son talent, le scepticisme d’Euripide ne sera pas toujours du goût des Athéniens.


Le stratège athénien 
Alcibiade est atteint par une affaire de profanation de statues d’Hermès, les hermai. La crise qui s’ensuit est majeure dans la cité qui craint un complot. Prêt à affronter les accusations, Alcibiade, alors commandant de l’expédition en préparation pour Syracuse, veut un jugement avant son départ. Finalement on le laisse partir, mais ce disciple de Socrate et membre de la famille de Périclès sera rappelé à Athènes : risquant la peine de mort, il optera pour la trahison. Il rejoindra ainsi Sparte et convaincra les Lacédémoniens de défendre Syracuse tout en attaquant Athènes.

Face aux conflits qui se poursuivent entre les cités grecques et à l’expédition d’
Athènes en Sicile contre SyracuseSparte annonce qu’elle rompt la paix de Nicias. Prévue pour durer cinquante ans, cette paix atteint péniblement les sept ans. La guerre du Péloponnèse, qui a pour belligérants de nombreuses cités grecques, reprend alors de la vigueur.


Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l’
armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l’Assinaros et se fait prendre au piège par l’armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l’autre contingent, il s’est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L’expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d’hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l’Attique.-411
juin

Après l’échec de l’expédition de 
SicileAthènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l’armée qui s’est reconstituée à Samos n’est pas prête à l’accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l’armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée. Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour.






Profitant des difficultés de politique intérieure à 
AthènesAlcibiade achève de se racheter aux yeux de ses concitoyens en multipliant les victoires militaires. Conduisant la flotte, il est victorieux à Cyzique. Cette troisième victoire consécutive face à Sparte met Athènes en position de force. Durant l’été les Lacédémoniens feront donc des propositions de paix, mais c’est au tour d’Athènes de refuser.-406
août

De retour à 
Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l’abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.-405
septembre

Lysandre, à la tête d’une 
flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d’Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu’entreprendra Sparte.-404
22 avril

Assiégée, affamée et dénuée de ressources 
militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d’accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l’entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l’Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes. Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l’interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s’est construite contre la tyrannie et le pouvoir d’un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans.-399

Condamné pour impiété et corruption de la jeunesse, 
Socrate boit la ciguë après avoir passé ses dernières heures à disserter avec ses amis. Interdit d’enseignement sous le Régime des Trente, Socrate s’était attiré la haine en remettant en cause certaines traditions religieuses. Lors de sa condamnation, il eu la possibilité de proposer une peine alternative à la mort afin de laisser ses juges choisir laquelle serait la plus appropriée. Refusant de compromettre ses idées, il demanda à être honoré par la cité. De même, il n’acceptera pas de s’enfuir, jugeant la soumission à la loi comme un fondement de la justice. Considéré comme le père de la philosophie, Socrate sera rapidement réhabilité et honoré après sa mort tandis que ses accusateurs seront exilés. Sa pensée et son acceptation de la mort au nom de la loi marqueront les esprits pendant des siècles.-388

Après la 
condamnation et la mort de Socrate, son plus fidèle élève décide de quitter Athènes pour parcourir la Grèce. Son parcours l’amène en Sicile, à Syracuse, où il entre dans la cour de Denys. Comme il le démontrera plus tard dans la "République", Platon est convaincu que seul le savoir et l’amour de la vérité doivent gouverner. Il espère alors former le tyran pour en faire l’équivalent de ce qu’on appela au XVIIIème un "despote éclairé". C’est la célèbre thèse du "philosophe-roi", dont la légitimité vient de sa connaissance et non de la force. Mais ce premier séjour à Syracuse est un échec, de même que les prochains séjours qu’il entreprendra dans cette cité. Pour Platon, seul la connaissance peut guider l’homme vers le bien, mais ce trajet est long et difficile, ce qu’évoque en partie la métaphore de la caverne. Mais la possibilité d’un "philosophe-roi" s’amenuise au fil de son expérience.-387

Platon crée à Athènes ce qui semble être la toute première école philosophique, l’Académie. Elle est ainsi nommée car les élèves étaient réunis au cœur du jardin d’Académos, un héro mythique de l’Attique. "Que nul n’entre ici, s’il n’est géomètre". Telle est la formule gravée à l’entrée de l’établissement. Les mathématiques y sont en effet enseignées, au même titre que la rhétorique. En 529, Justinien Ier ordonnera la fermeture de l’école, qu’il considèrera comme "païenne". C’est à l’Académie qu’Aristote reçu son enseignement. Lui-même fondera plus tard sa propre école, le Lycée.-343

Philippe de 
Macédoine confie au philosophe Aristote l’éducation de son fils. Ce dernier accepte et s’attendrit pour le futur empereur. Cette mission lui portera préjudice à la mort d’Alexandre. Il sera en effet accusé d’être favorable aux Macédoniens et contraint de quitter Athènes pour Chalcis.-340

Le philosophe rejoint 
Athènes après avoir accompli sa mission de précepteur auprès d’Alexandre le Grand. Il fonde le Lycée dès son retour et y accueille de nombreux disciples, appelés "péripatéticiens". Il y exposera ses théories sur les sciences et la logique ainsi que sur la métaphysique qu’il a lui-même fondée. Lors de la fermeture du Lycée, les œuvres d’Aristote seront dispersées mais des notes de cours atteindront le troisième millénaire.-336

A la mort de son père, Alexandre est proclamé 
roi par l'armée. Agé de vingt ans, Alexandre reprend à son compte le combat débuté par son père contre l'Empire perse. Il assoie également son autorité dans le royaume en tuant ses rivaux et en écrasant le soulèvement de la ville de Thèbes.-326

Poursuivant sa 
traversée vers l’Est, Alexandre le Grand atteint l’extrémité de la Perse et envahit le Pendjab. Le roi Poros lui a pourtant opposé une grande résistance, renforcée par des armes peu communes pour les Grecs : les éléphants. Alexandre tentera de continuer vers l’Inde mais l’épuisement de ses hommes l’en empêchera. Ce contact entre la civilisation grecque et le Magadha sera à l’origine d’un empire dirigé par les Séleucides jusqu’au Ier siècle avant J.-C. et de la civilisation Gandhara.-306

Le philosophe Épicure fonde à 
Athènes l’école du Jardin, où il enseigne ses théories. C’est au cœur de cet institut que naîtra l’épicurisme, l’un des principaux courants philosophiques de l’antiquité, qui fait naître l'hédonisme de l'ascèse. En effet, Epicure prône la limitation des désirs et des plaisirs pour atteindre le vrai plaisir d'exister. Le savoir a également une grande place puisqu'il doit permettre de supprimer les craintes et superstitions.-280

Aux alentours de cette date, l’astronome grec 
Aristarque de Samos met au point un moyen de calculer les distances relatives de la Lune et du Soleil par rapport à la Terre. Ses résultats s’avéreront malheureusement faux dans les années futures. Après ses observations, il se serait opposé au système géocentrique établi jusqu’alors. Il aurait en effet affirmé que la Terre tournait bel et bien autour du Soleil et sur elle-même. Mais seuls les écrits d’Archimède traverseront les siècles pour le mentionner.




Archimède, à la fois mathématicien, physicien et ingénieur, trouve la mort à Syracuse lors de la seconde guerre punique. Il est en effet assassiné par un soldat romain. Ce grand savant avait fait plusieurs découvertes remarquables comme le moyen de calculer approximativement le chiffre Pi, ou le principe fondamental de l’hydrostatique. En effet, il découvrit qu’un corps immergé, notamment dans l’eau, subit une pression verticale allant de bas en haut et de même valeur que le poids du fluide déplacé. Il avait également mis au point des machines de guerre semblables à des catapultes pour défendre sa ville des assauts romains. La légende lui attribuera aussi la construction de miroirs gigantesques permettant d’enflammer les bâtiments ennemis grâce aux rayons solaires. Quoiqu’il en soit, rien n’empêchera les Romains de s’emparer de Syracuse.-128

Le mathématicien et astronome grec 
Hipparque découvre la précession des équinoxes et établit précisément la valeur de l’année tropicale. La précession est en fait le changement directionnel de l’axe de rotation de la Terre, qui décrit une forme conique. Il aurait été impossible de déterminer la position exacte des étoiles sans tenir compte de ce phénomène. Grâce à ses recherches et ses observations, il établit le premier catalogue d’étoiles, en en rassemblant près de 800, toutes classées selon leur luminosité. Il pose également les fondements de la trigonométrie, qui seront repris par Ptolémée dans "l’Almageste". Enfin, il parvient à déterminer les longitudes.-48
9 août

Jules César poursuit et écrase les troupes de son rival, Pompée, à Pharsale en Thessalie. Un an plus tôt, après que César eut traversé le Rubicon (fleuve séparant la Gaule de l'Italie), Pompée et les sénateurs avaient abandonné Rome et s'étaient embarqués pour la Grèce. Pompée, vaincu par César, cherchera refuge en Egypte auprès de Ptolémée XIII, mais celui-ci, craignant les représailles de César, le fera assassiner.-31
2 septembre

Octave, le neveu et fils adoptif de Jules César, bat Marc-Antoine et Cléopâtre au large de la Grèce occidentale. Cette victoire marque la fin de la guerre civile dans l'Empire romain. Les deux amants vaincus se suicideront peu après. Octave, alors seul maître de l'Empire, se fera attribuer le titre d'"augustus" (sacré), repris par les empereurs romains qui lui succéderont.50

Revenu de son premier 
voyage missionnaire il y a trois ans, Paul quitte Jérusalem, où il avait assisté au concile, pour se rendre une nouvelle fois en Asie Mineure. Il est alors accompagné de Silas et de Timothée. Après s’être assuré de la bonne foi des communautés chrétiennes qu’il avait installées à Lystres, Derbé et Antioche de Pisidie, il prend la mer en direction de la Macédoine. Il établit les églises de Philippes et de Thessalonique et passe quelques temps à Athènes, puis à Corinthe, où il fonde une nouvelle communauté. Ainsi, le christianisme se développe progressivement dans la plupart des régions qu’il parcourt, malgré le mauvais accueil que lui réservent les Juifs.

Paul entreprend un troisième 
voyage, suivant à peu de choses près le même trajet que le précédent. Parti d’Antioche, il traverse l’Asie Mineure, où il séjourne quelques temps à Éphèse. Il rejoint ensuite la Macédoine, puis Corinthe, en Grèce pour finalement arriver à Tyr. Durant son parcours, il rédige plusieurs épîtres qui seront regroupés dans le Nouveau Testament. Toujours selon les Actes des Apôtres, il aurait été arrêté à Jérusalem, après avoir provoqué une vive colère au sein de la communauté juive. Retenu captif à Césarée durant deux années, il aurait ensuite été conduit à Rome, puis libéré avant d’être à nouveau emprisonné. Il aurait alors été exécuté vers 65.380
28 février

Alors que l’
empereur Julien avait tenté en vain de rétablir le paganisme, Théodose Ier promulgue un édit qui fait du christianisme la religion d’État. Désormais, la foi en la divinité de la sainte Trinité sera obligatoire au sein de l’EmpireThéodose soutient ainsi les enseignements dispensés par les évêques d’Alexandrie et de Rome contre l’arianisme, alors totalement proscrit. Pour consolider ces dispositions, Théodose réunira un concile œcuménique à Constantinople.393

L’
Empereur romain Théodose Ier, sur demande de l’évêque Ambroise, décrète l’interdiction de tous les jeux païens. Il sonne alors le glas de Jeux Olympiques déjà fortement altérés depuis la domination romaine. En effet, le caractère sacré avait été érodé par de multiples violations tandis que des Jeux s’étaient multipliés à travers les villes pour devenir l’affaire d’athlètes "professionnels". Expression de l’hellénisme, les Jeux Olympiques n’auront pas survécu à la décadence des cités mais ils produiront un souvenir suffisamment puissant pour renaître en 1896 sous l’impulsion de Pierre de Coubertin.




Les soldats 
Ottomans emmenés par Soliman II dit le Magnifique, prennent la forteresse de Rhodes après cinq mois de siège. Les chevaliers de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sont chassés de la battisse qui les abritait depuis deux siècles. L'île restera sous domination turque jusqu'en 1912.1571
7 octobre

La 
Sainte Ligue composée de l'Espagne, de Venise et des états pontificaux (Pie V), bat les turcs à Lépante, près de Corinthe. La flotte de plus de 200 navires est sous le commandement de Don Juan d'Autriche, frère du roi d'Espagne Philippe II et fils naturel de Charles V. Ce sont plus de 10,000 hommes qui s'affrontent dans chaque camp. Les Turcs du Sultan d'Istanbul, Selim II Mast, sont écrasés. L'amiral Ali Pacha est fait prisonnier et décapité. Cette défaite marque un coup d'arrêt à l'avancée turque sur la Méditerranée. Un jeune soldat espagnol est blessé au combat et perd sa main gauche. Il s'agit d'un certain Cervantès.1687
26 novembre

Transformé en église, puis en mosquée, sans jamais subir de grandes modifications, admiré et respecté par Romains, Chrétiens et Musulmans, le site de l’
Acropole est demeuré en très bon état pendant deux millénaires. Mais en ce jour, la guerre fait rage entre Vénitiens et Ottomans qui sont alors maîtres des lieux. Retranchés sur le site, ces derniers ont stocké de la poudre dans le Parthénon. Un boulet vénitien atteint le bâtiment qui explose. Ce qui restait du toit tombe définitivement comme le haut des colonnes et la partie sud. Un millénaire plus tôt la statue d’Athéna avait été emmenée, tandis que 150 ans plus tard les Anglais pilleront littéralement les sculptures.1801
6 juillet

Après avoir obtenu l’
autorisation de visiter le site, Lord Elgin, ambassadeur Anglais à Constantinople, obtient le droit de prélever des frises sur le site de l’Acropole. Cette autorisation permet au diplomate de demander à son collaborateur Lusieri d’effectuer des prélèvements. En quelques mois, la moitié des frises, sculptures et métopes du site seront prélevées, avec parfois une absence totale de délicatesse : des frises sont coupées à la scie. La collection qui en résulte est dorénavant au British Museum de Londres. Mais la réalité de l’autorisation due au sultan et de ses modalités est fortement remise en question aujourd’hui. Toutefois, et malgré les demandes d’Athènes, ces fragments sont toujours exposés à Londres.1821
25 mars

Dans un contexte où le nationalisme émerge de plus en plus dans l’esprit des Grecs, l’archevêque de Patras, Germanos, annonce concrètement le début de la 
guerre de libération. Les soulèvements de la population contre les Turcs sont alors organisés et de nombreux massacres sont perpétrés. La conquête de l’indépendance se déroule dans une violence totale, où Turcs et Grecs se détruisent mutuellement. En janvier 1822, une assemblée à Épidaure proclamera l’indépendance de la Grèce, mais les Turcs répliqueront rapidement, poursuivant les massacres.1822
12 janvier

Dominée par l'
empire Ottoman depuis plusieurs siècles, la Grèce se soulève et obtient son indépendance. La première assemblée nationale d'Epidaure vote une constitution démocratique et forme un gouvernement. Mais le pays va bientôt basculer dans la guerre civile et les Turcs reviendront s'emparer du pouvoir avec l'appui de l'Egypte et de la Russie. Grâce à l'intervention des grandes puissances européennes, la Turquie reconnaîtra l'autonomie de la Grèce en 1829. L'indépendance définitive du pays sera proclamée le 3 février 1830.1822
13 janvier

Dominée par l'
empire ottoman depuis plusieurs siècles, la Grèce se soulève et obtient son indépendance. La première assemblée nationale d'Epidaure vote une constitution démocratique et forme un gouvernement. Mais le pays va bientôt basculer dans la guerre civile et les turcs reviendront s'emparer du pouvoir avec l'appui de l'Egypte et de la Russie. Grâce à l'intervention des grandes puissances européennes, la Turquie reconnaîtra l'autonomie de la Grèce, en 1829. L'indépendance définitive du pays sera proclamée le 3 février 1830.1822
avril

Depuis l’
indépendance de la Grèce, proclamée quelques mois plus tôt, les Turcs répliquent en massacrant les populations grecques. Les habitants de l’île de Chio, située dans la mer Égée, non loin de la Turquie, en seront les principaux témoins. Des milliers d’entre eux périront dans une violence inouïe. L’écho du massacre retentira dans l’Europe entière et plusieurs nations embrasseront la cause helléniste. Delacroix illustrera même le carnage dans une de ses toiles, "Scènes des massacres de Scio", en 1824.



Le poète romantique anglais George-Noel Gordon, plus connu sous le 
nom de lord Byron, meurt à 36 ans, emporté par une forte fièvre, à Missolonghi (Grèce). 3 mois plus tôt, ayant embrassé la cause des Grecs soulevés contre les Turcs, il avait débarqué à Missolonghi avec un navire affrété à ses frais. La Grèce décrètera un deuil national et son corps sera ramené en Grande-Bretagne. Son oeuvre est connu mondialement et la Byron Society compte aujourd'hui 25 pays membres.1827
20 octobre

La France, le Royaume-Uni et la Russie se sont décidés à embrasser la cause nationaliste des Grecs et ont proposé une médiation, rejetée par les 
Ottomans. Une flotte, formée par l’alliance des trois puissances européennes, est envoyée près de Navarin pour convaincre Ibrahim Pacha d’abandonner ses répressions sur la Grèce et d’évacuer le territoire. Les intentions premières du sir Edward Codrington, commandant de la flotte, ne sont pas d’attaquer les bâtiments musulmans. Mais un tir de canon est lancé, et tue quelques membres de l’équipage britannique. La bataille commence. Au bout de quelques heures, la flotte turco-égyptienne sera anéantie. Ibrahim Pacha quittera le territoire grec.1829

Suivant la 
création d’un Etat grec indépendant, une mission d'exploration scientifique et archéologique est envoyée en Morée, dans la partie méridionale de la Grèce, en 1929. L’historien Edgar Quinet participe à cette mission d’exploration qui durera jusqu’en 1831. A la suite de ce voyage, il publiera "De la Grèce moderne et de ses rapports avec l’Antiquité".1830
3 février

A l'issue d'une sanglante lutte pour l'
indépendance (1821-1829), la Grèce retrouve sa souveraineté. Le sultan turc Mahmoud II signe à Londres le traité qui reconnaît l'indépendance du pays et qui définit ses frontières. C'est la fin de quatre siècles de domination ottomane. La nouvelle Grèce se compose du Péloponnèse, de la région d'Athènes et des îles Cyclades. L'Europe lui impose une monarchie et place le prince Othon de Bavière nouveau roi de Grèce.1862
26 octobre

La garnison de Nauplie s’insurge contre le 
roi de Grèce, Othon Ier. Ce dernier fut installé sur le trône par la triple alliance française, britannique et russe en 1832. Plusieurs événements durant son règne contribuèrent à la faire baisser dans l’estime de la population. D’origine allemande, il s’entoura d’abord de Bavarois, ce qui déplut fortement aux Grecs. Il essuya une première révolte en 1843 et fut contraint de promulguer une Constitution l’année suivante. Dès 1854, les Britanniques envahirent Pirée, ce qui aggrava encore les tensions entre le roi et la population. Suite au soulèvement militaire de Nauplie, appuyé par les Britanniques, le roi est renversé. Il sera remplacé par Georges Ier.1863
30 mars

Le 
prince danois est élu par l’Assemblée nationale grecque pour succéder à Othon Ier, déposé par un coup d’état militaire l’année précédente. Il sera couronné peu de temps après. C’est à cet instant qu’il prendra le nom de Georges Ier. Au cours de son règne, il mettra en place une nouvelle Constitution, plus démocratique, puis récupérera les îles Ioniennes ainsi que la Thessalie et des territoires de l’Épire. Après avoir participé aux guerres balkaniques, le pays se verra encore attribuer la Macédoine, le sud de l’Épire et la CrèteGeorges Ier sera finalement assassiné à Salonique le 18 mars 1913. C’est son fils qui lui succèdera sous le nom de Constantin Ier.

Ayant déjà découvert 
Troie quelques années plus tôt, l’allemand Heinrich Schliemann met au jour la cité de Mycènes. Parmi les ruines, il effectue plus particulièrement ses recherches dans l’acropole et fait paraître un cercle de tombes, desquelles est extrait du mobilier exceptionnel. Les fouilles se poursuivront par la suite jusqu’au XXe siècle.1896
Ouverture des premiers J.O modernes25 mars

A l'initiative du baron français Pierre 
de Coubertin, les premiers Jeux olympiques sont organisés à Athènes en mémoire de la tradition antique. 14 pays y sont représentés pour un total de 285 athlètes. Le berger grec Spiridon Louis, remportera l'épreuve la plus populaire du pays, le marathon.1896
6 avril

Avec un triple 
saut à 13,71 mètres, l'étudiant d'Havard James Connolly devient le premier champion olympique depuis quinze siècles. Loin du professionnalisme actuel, notons qu'il était venu à Athènes en cargo. Par ailleurs les performances récentes entre triple saut avoisinent ou dépassent les 18 mètres.

Spyridon Louis prend la tête du 
marathon quatre kilomètres avant l’arrivée. Quand il parvient au stade panathénien, il possède sept minutes d’avance sur le premier des 15 autres concurrents et est ovationné par près de 100 000 personnes. Chaussé par les habitants de son village, ce modeste berger grec de 24 ans devient un véritable héros national : il a en effet su honorer la légende de Pheidippides à l’origine de cette épreuve mythique.1900
19 mars

L'archéologue britannique Arthur John Evans commence l'exhumation du 
temple de Cnossos en Crète, ancien centre de la civilisation crétoise au II millénaire avant J.C. Evans, qui a dans l'idée de restaurer entièrement le palais, a dû acheté sur ses fonds propres le terrain sur lequel se trouvent tous les vestiges de la cité. Il y découvrira des tablettes minoennes ornées de caractères crétois datant de 2000 avant J.C.1922
28 septembre

Le 
roi de Grèce Constantin Ier est contraint d'abdiquer sous la pression de son armée. Le conflit qui opposait le pays à la Turquie est une véritable déroute pour les grecs. La Grèce perd l'Anatolie qu'elle détenait depuis l'antiquité. Les militaires, ne supportant pas d'avoir été vaincus par les Turcs, exigent que les responsables de cette déroute soient punis et se mutinent. Le roi se retire. Il cède la couronne à son fils, Georges II.1923
24 juillet

Le 
traité de Lausanne est ratifié par la Turquie et les puissances alliées qui ont remporté la Première Guerre mondiale. Cet accord se substitue alors au traité de Sèvres, qui donnait à la Grèce une partie des territoires turcs, dont la Thrace, Smyrne et les îles égéennes. Finalement, les acteurs de ce traité s’accordent à rendre une partie de la Thrace à la Turquie, ainsi que quelques îles de la mer Égée. La Grèce perd également Smyrne et doit évacuer militairement toutes les îles proches du littoral turc. Par ailleurs, plus d’un million de Grecs quitteront l’Asie mineure pour rentrer au pays, tandis que des centaines de milliers de Turcs feront le trajet inverse.1936
4 août

Nommé 
Premier ministre par le roi Georges II, revenu sur le trône grec par plébiscite l’année précédente, Ionnis Metaxas s’impose en dictateur sur le pays. Le roi conserve toutefois le trône mais est désormais privé de pouvoir. Metaxas met fin aux partis politiques et aux syndicats, applique une politique répressive et violente contre les opposants et censure les médias. Le général mourra à Athènes le 29 janvier 1941.1940
28 octobre

A l'initiative de 
Mussolini, les troupes italiennes commencent à envahir le territoire grec depuis l’Albanie. Toutefois, l’armée de Metaxas, au pouvoir depuis 1936, résiste de toutes ses forces et parvient à repousser les envahisseurs. Elle leur inflige de terribles défaites, éveillant l’attention des troupes allemandes. Ces dernières se rendront sur les lieux dès le mois d’avril et la Grèce finira par capituler le 23. Georges II s’exilera alors en Égypte avant de rejoindre l’Angleterre. La résistance héroïque des Grecs, auréolée de batailles dans des lieux hautement symboliques comme les Thermopyles et Athènes aura retardé les plans allemands, dont l’opération Barbarossa.





Le 
Front national de libération (EAM) est créé pour résister à l’occupation nazie. Principalement communiste et de gauche, elle mettra en place une armée, l’ELAS (Armée populaire grecque de libération). Principal mouvement de résistance lors de l’occupation, elle s’opposera au gouvernement de Georges Papandréou, mis en place en Grèce à la suite de la libération. C’est le début d’une guerre civile en Grèce, qui opposera les communistes aux royalistes. En 1947, un gouvernement provisoire sera créé par les membres communistes de l’EAM. Finalement, les troupes royalistes appuyées par l’Angleterre et les Etats-Unis, vaincront celles des communistes et mettront ainsi fin à la guerre civile en 1949.1949
16 octobre

Le contre-gouvernement communiste grec abandonne le 
combat. La guerre civile qui opposait depuis 1945 communistes et troupes grecques soutenues par l'Angleterre puis par les Etats-Unis, est terminée. Les américains vont contrôler la zone pendant près de 20 ans en organisant la reconstruction du pays, jusqu'au Coup d'Etat militaire de 1967.1960
16 août

L'île méditerranéenne de Chypre devient une 
République indépendante avec comme président le Grec Mgr Makarios et comme vice-président le Turc Fazil Küçük. Conquise par l'Empire ottoman en 1571, annexée par la Grande-Bretagne en 1914, Chypre est revendiquée par la Grèce et la Turquie. En 1974, un coup d'Etat en faveur de l'union avec la Grèce (Enôsis) provoquera le déparquement de troupes turcs dans le nord et divisera l'île en deux.1962
14 mai

Le 
prince Juan Carlos, héritier du trône d'Espagne, et la princesse Sofia, fille du roi Paul Ier de Grèce, se marient à Athènes. Ils auront trois enfants. Proclamé roi à la mort du général Franco (20 novembre 1975), Juan Carlos participera activement au rétablissement de la démocratie et à l'intégration de l'Espagne dans l'Union Européenne. Le peuple espagnol tient sa famille royale en grande estime.1967
20 avril

Un 
coup d'Etat militaire en Grèce instaure une dictature pro-américaine, appelée le "régime des colonels", qui bloque l'évolution politique et isole la Grèce de l'Europe. En 1974, ce régime incapable de régler la crise chypriote avec les Turcs, abandonne le gouvernementConstantin Caramanlis, exilé à Paris, rentre en Grèce. Celui-ci rétablira la démocratie, sera élu président en 1980 et fera entrer son pays dans la Communauté européenne en 1981.1973
25 novembre

Une junte militaire emmenée par le chef de la 
police Dimitrios Lionnidis, renverse le régime dictatorial du général Papadhópoulos. La Grèce, gouvernée par les "colonels' depuis 1967, s'est révolté au début du mois contre la junte militaire. Mais une junte fait place à une autre et c'est le général Phaedon Gizikis qui prend la place de l'ancien président. La fin de la dictature militaire grecque prendra fin en juin 1975.1974
24 juillet

Constantin Caramanlis rejoint la Grèce, appelé par Gizikis pour prendre la direction d’un nouveau gouvernement. En effet, celui des colonels, qui avait soutenu un coup d’état contre Makarios, président de Chypre, s’était heurté à l’invasion immédiate de l’île par les Turcs. Cet événement fut à l’origine de leur chute. Dès son retour en tant que Premier ministreCaramanlis réinstaure un régime démocratique et met en place son parti, la Nouvelle Démocratie. Il fera approuver une nouvelle Constitution républicaine avant d’être porté à la présidence en 1980. Finalement, Caramanlis démissionnera en mars 1985, laissant sa place à Sarzetakis, avant de la réintégrer en 1990.1981
1 janvier

Sous l’impulsion du 
président Caramanlis et de Georges Rallis, la Grèce intègre la Communauté économique européenne (CEE). Mais Caramanlis devra faire face, dès le mois d’octobre, à la victoire du PASOKparti socialiste, aux élections. Dès lors, Andreas Papandréou prendra la tête du gouvernement de l’un des pays les plus pauvres de la CEE, avec une inflation et un chômage catastrophiques.



Un 
référendum est organisée en Macédoine et instaure son indépendance. Mais la reconnaissance internationale ne se fait pas immédiatement. La Grèce s’oppose formellement à cette indépendance. Elle refuse en effet qu’un pays puisse porter le même nom que l’une de ses régions. Par ailleurs, elle s’oppose formellement à l’utilisation du soleil de Vergina – symbolisant Alexandre le Grand - sur le drapeau de ce nouvel état. Finalement, la Macédoine est acceptée à l’ONU, mais sous le nom de FYROM (ex-République yougoslave de Macédoine). La Grèce, quant à elle, organisera un embargo sur le pays, aggravant considérablement sa situation économique. 1993
12 octobre

Alors qu’il avait perdu la 
majorité des voix en 1989, le parti socialiste du PASOK remporte les élections législatives. Cette victoire marque le retour d’Andréas Papandréou en tant que Premier ministre. Toutefois, ce dernier, malade, sera contraint de démissionner et mourra peu de temps après. Il sera remplacé par Costas Simitis, jusqu’en 2004.1995
15 septembre

Un 
accord est signé entre la Grèce et la Macédoine, mettant ainsi fin au conflit qui sévissait entre les deux États depuis 1991. Il en résulte que la Grèce lève son embargo, qui handicapait le pays depuis 1994. La Macédoine, en contrepartie, accepte de modifier son drapeau, abandonnant l’utilisation du soleil de Vergina.2001
1 janvier

Sous l’impulsion du 
Premier ministre Costas Simitis, la Grèce entre dans la zone euro et se prépare ainsi à adopter la nouvelle monnaie européenne. Pour cela, elle est parvenue à réduire considérablement son déficit budgétaire et son inflation, alors beaucoup trop importante. Un an plus tard, l’euro circulera dans le pays. Dès le début 2003, ce sera au tour de la Grèce de prendre la présidence de l’Union européenne.2005
14 juin

A 22 ans, le Jamaïcain entre dans l'histoire de l'athlétisme mondial en ramenant à 9'77 secondes le 
100 mètres départ arrêté. Il établit cette performance lors du meeting d'Athènes sur une piste réputée pour être rapide, et détrône ainsi Tim Montgomery pour un centième de seconde.2007
24 août



La Grèce est ravagée par les pires 
incendies de son histoire. Alors que la sécheresse sévit depuis plusieurs semaines, les flammes défigurent le Péloponnèse et l’île d’Eubée, faisant 63 victimes. Au-delà du désastre économique et humain, le gouvernement doit faire face à des accusations de laxisme en terme de lutte contre les incendies volontaires. Il est aussi pointé du doigt pour sa mauvaise gestion des secours. Pendant un temps, des sites historiques majeurs seront menacés, mais aucune destruction majeure du patrimoine historique ne sera à
déplorer.